La chrononutrition : méthode et principes
Qu’est ce que la chrononutrition ?

La chrononutrition est un mode d’alimentation basé sur la chronobiologie. Cette méthode consiste à manger en fonction des sécrétions enzymatiques et hormonales régies par nos rythmes biologiques. Pour chaque repas de la journée, le choix d’aliments et leurs quantités sont basés sur les besoins de notre organisme, nos habitudes, nos éventuelles pathologies, notre taille et notre morphotype.
Avec la chrononutrition, pas de privation ni de restriction
La chrononutrition est un rééquilibrage alimentaire et non un régime. C’est une méthode qui vous permet aussi bien de mincir si vous êtes en surpoids ou obèse, que de grossir si votre IMC est inférieur à 18.
Presque tous les aliments sont autorisés, à condition de les manger en bonne quantité et au bon moment.
La chrononutrition est une méthode élaborée en 1986 par le professeur Jean-Robert Rapin et développée par le docteur Delabos. Elle est directement liée à la chronobiologie : le principe est de synchroniser son alimentation aux besoins de l’organisme, afin d’apporter à ce dernier les nutriments à un moment propice à leur assimilation et non à leur stockage.
La chrononutrition permet à n’importe quel individu (homme, femme, enfant ou personne âgée) de retrouver une silhouette équilibrée, en considérant que tout aliment est bénéfique s’il est consommé en respectant l’horloge biologique de notre corps.
A la différence d’un régime qui fait maigrir sans respecter la morphologie, la chrononutrition permet de mincir ou grossir là où cela est nécessaire. De plus, avec les régimes classiques on perd principalement de la masse musculaire, tandis qu’avec la chrononutrition, c’est la masse graisseuse qui diminue.
Avec la chrononutrition, c’en est fini de l’effet « yo-yo » qui découle souvent des régimes. La méthode n’est pas restrictive et n’implique pas de privation. Vous pourrez ainsi continuer à manger des frites, du chocolat, du fromage, du beurre – à la seule condition de respecter les horaires et les quantités.
Chrononutrition : diabète et cholestérol
Bien se nourrir et apporter avec soin les quantités indispensables de tous les éléments nutritifs nécessaires à notre organisme permet de diminuer l’apparition d’un grand nombre de maladies. Hormis les bienfaits d’une alimentation saine et équilibrée, la chrononutrition a l’avantage de permettre la maîtrise du métabolisme du cholestérol et le contrôle des diabètes non insulino-dépendants.
Chrononutrition et cholestérol
Contrairement aux idées reçues, le cholestérol n’est pas mauvais : à partir de 6h du matin, par l’intermédiaire du cortisol (hormone), l’organisme fabrique 80% du cholestérol (HDL) dans le foie. Ce cholestérol (HDL) est transporté dans les organes par une lipoprotéine (LDL). Si l’organisme en métabolise, c’est que le cholestérol n’est pas mauvais ! Par contre, il le devient quand il est inflammatoire: par exemple, quand il y a une apparition de triglycérides dans les artères avec une augmentation de la protéine C réactive (CRP).
Dans la chrononutrition, on préconise de manger gras le matin, puisque l’organisme fabrique du gras (le cholestérol), et l’assimile. Contrairement au soir où les gras, type graisses saturées (charcuterie…) seront stockés et transformés en triglycérides.
Chrononutrition et diabète non-insulino dépendant (type 2)

Programme de chrononutrition et journée type

Faut-il prendre des compléments alimentaires en suivant la chrononutrition ?
Les industriels augmentent sans cesse leur productivité pour répondre à l’accroissement de la population et à la demande d’une alimentation bon marché. La quantité prend souvent le pas sur la qualité. L’appauvrissement des sols et le transport d’aliments sur plusieurs jours a des conséquences sur la qualité nutritionnelle de nos aliments. Il est donc nécessaire de prendre certains compléments alimentaires afin de subvenir aux carences en vitamines et nutriments. Le type de compléments alimentaires et les recommandations sur la quantité, le moment et la durée de la prise dépendent de chaque personne. Patrick Leconte, diplômé en micronutrition, vous propose des compléments alimentaires naturels.
Les fondements de la chrononutrition
La chrononutrition d’un point de vue scientifique
Nous avons précédemment vu que la chrononutrition se base sur les rythmes biologiques de l’organisme humain. Voici plus en détails ce que les études scientifiques ont montré concernant le rythme des sécrétions enzymatiques et hormonales :
Les sécrétions enzymatiques et hormonales du matin
- Forte sécrétion de lipases afin de métaboliser les graisses qui seront utilisées pour fabriquer les parois cellulaires
- Sécrétion des protéases afin de métaboliser les protéines nécessaires à l’élaboration des structures cellulaires
- Sécrétion d’insuline et mise en route de l’utilisation des sucres lents afin d’assurer progressivement les transferts
Les sécrétions enzymatiques et hormonales du midi
- Sécrétion des protéases et des amylases
- Assimilation des protéines cellulaires
- Stockage des réserves protéiques et des globulines de défense
Les sécrétions enzymatiques et hormonales de l'après-midi
- Apparition d’un pic insulinique permettant l’utilisation des sucres rapides et semi-rapides pour éviter le déstockage des protéines et compenser la fatigue liée au fonctionnement des organes
Les sécrétions enzymatiques et hormonales du soir
- Il y a beaucoup moins de sécrétions digestives, ce qui ralentit considérablement l’assimilation des aliments. L’organisme, attaquant sa période de restructuration cellulaire, ne sera plus en mesure de métaboliser des apports nutritionnels trop riches. Or, ce qui n’est pas métabolisé est stocké.
Source: « la cuisine saveur » du Dr Alain Delabos et de Guylène Neveu-Delabos
Les principes de base quotidiens en chrononutrition
L’homme se nourrit aujourd’hui plus par goût plus que par instinct. Les repas du soir ou du weekend sont souvent des moments sociaux de partage familial ou amical. Les repas du midi avec les collègues de travail sont ancrés dans la culture française.
La chrononutrition permet de répondre aux besoins de l’organisme et, contrairement aux régimes, vous permet, moyennant parfois quelques changements, de conserver ces habitudes.
Un vrai petit-déjeuner (en Suisse: déjeuner)

Le petit-déjeuner est indispensable. Vous devez privilégier les aliments gras: fromage, oeufs, parfois charcuterie. Vous trouverez de nombreuses recettes de petit-déjeuners et déjeuners sur ce site.
Un déjeuner (en Suisse : dîner) important et riche

Le midi, mangez de la viande de préférence, ou du poisson et des légumineuses, des féculents et des légumes.Vous trouverez de nombreuses recettes de déjeuners et dîners sur ce site.
Ne vous privez pas de goûter ! (snack en Suisse)

Chocolat noir, fruits secs, gras végétaux, fruits. Souvent oublié par les adultes, le goûter comble pourtant le besoin en sucre de l’organisme. C’est ce sucre qui va permettre à l’organisme, à partir de 17h, de métaboliser de la mélatonine (hormone du sommeil) et de la sérotonine (hormone de l’humeur). Prendre un goûter évite également l’apparition de la fringale du soir. Accédez ici aux recettes pour le goûter.
Un dîner (souper en Suisse) optionnel, léger

A partir de 19h, l’organisme fabrique très peu d’enzymes, donc c’est un repas léger composé de légumes, viandes blanches ou poissons. Il est important d’attendre 1h30 minimum avant de se coucher. Consultez les recettes pour le dîner ou le souper ici.